mercredi 31 juillet 2013

Un général explosif

Le 7 mars 1793, la France révolutionnaire déclare la guerre à l’Espagne, qui réplique immédiatement par une offensive dans la province du Roussillon. Le général Antonio Ricardos, commandant des troupes espagnoles, connaît au printemps de nombreux succès fulgurants face à l’armée française, puisqu’il occupe en quelques jours le haut Vallespir, puis en deux mois le reste de la vallée du Tech, une grande partie de la vallée de la Têt et va même jusqu’à Rivesaltes. Il résiste durant l’été sans jamais prendre Perpignan, et doit battre en retraite après la bataille de Peyrestortes à la mi-septembre. Le général Dagobert, un temps général en chef de l’Armée des Pyrénées-Orientales, cherche par tous les moyens à couper la retraite des espagnols. Il se dit qu’il serait utile à cet effet de faire sauter à l’explosif le fameux pont du Diable de Céret, celui-ci étant un des principaux points de franchissement du Tech. Il faudra l’intervention en urgence du député à la convention (et ancien maire de Canet) Joseph Cassanyes pour empêcher les divers projets de “vandalisme” du général et sauver le pont, malgré tout très endommagé par les nombreux passages de troupes, espagnoles et françaises, au point de provoquer son affaissement partiel.

Petites histoires des Pyrénées-Orientales
Le général Dagobert


Sources :
Pierre Cantaloube, Céret et les ponts du Tech, Les Presses Littéraires, coll. « Le Tech et ses franchissements », 2004, 2e éd., 340 p.
Alicia Marcet i Juncosa , Abrégé d'histoire des terres catalanes du nord, Trabucaire, 2009, 197 p.
Image : Yan' Dargent [Public domain], via Wikimedia Commons



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